Mayotte : Droits de l’Homme et scènes de vie d’un dimanche à la maison !

Ce matin là, nous nous apprêtons à partir en balade sur une plage de sable noir avec la famille de Vincent et mon association. Pendant ce temps, Anne, notre coloc s’apprête à rejoindre le rassemblement tintamare, elle teste le mégaphone dans la maison, on discute, on prépare le pic-nic, les sacs …

Le Dimanche soir, l’animation est toujours aussi présente. On organise le programme des vacances avec Juliette… chargé le programme! Une fille s’est fait embarquée la veille car elle était « en situation irrégulière », elle n’a pas présenté ses papiers lors d’un contrôle routier, du coup un garçon qui est à la maison a envoyé un recours pour que son expulsion n’est pas lieue, d’autant qu’elle est mariée à un Français, Marjane l’avocate l’a aidé à rédiger ce travail, on bois tous ensemble l’apéro, on rigole, on échange tous ensemble, Anne lit des Poèmes à voix hautes, je coupe les légumes pour la ratatouille, c’est la tournée des douches pour le dé-sablage, il y a l’atelier rinçage de Palmes, et l’atelier infirmerie! Oui, Loïc a chuté en scooter à cause d’un trou… enfin, une soirée animée chez les makis de Passamainty!

Extraits de l’appel RASSEMBLEMENT TINTAMARE POUR LA JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS A Mayotte
« Depuis la mise en place du Visa Balladur en 1995 à Mayotte, c’est plus de 10 000 personnes qui ont perdu la vie en tentant la traversée entre les Comores et Mayotte. En 2010, Mayotte totalisait un nombre de reconduites à la frontière sensiblement identique à celui de la métropole (28 000) en reconduisant plus de 26 000 personnes dont 6000 mineurs.

Dans le sillage du 63ème anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’Homme par les Nations Unies le 10 décembre prochain, nous rappelons que l’article 13 de cette même charte reconnaît que :

« 1) Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un état
2) Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».

Nous hommes et femmes mobilisées sur le sort réservé à ces personnes; appelons à une large mobilisation le dimanche 18 décembre devant le Centre de Rétention Administrative à Pamandzi en Petite Terre afin de dénoncer ces lois criminelles qui ciblent ces populations dont le seul tort est de vouloir circuler.

Pour que cette situation infâme ne reste pas sous silence, faisons du bruit pour cette journée mondiale des migrants, les indigné-e-s de Mayotte. »

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